Traitement ostéopathique
QU’EST-CE QUE L’OSTÉOPATHIE ?
L’ostéopathie est la science qui développe l’art de la médecine manuelle. Cette science et médecine naturelle a pour but de rétablir l’intégrité ou d’optimiser les fonctions de l’organisme, d’abord en cherchant la cause potentiel, puis en la traitant toutes causes modifiant la mobilité et la motilité de l’organisme.
Toute perte de mobilité et de motilité des articulations, des ligaments, des muscles, des nerfs, des viscères, des glandes etc. peut entrainer un déséquilibre de l’état de santé de chacune de ces structures ou un déséquilibre de l’ensemble du corps. La restauration de ces mouvements par l’ostéopathie permet très souvent une ré-harmonisation de l’équilibre et, de ce fait, offre à l’ostéopathe de participer à la disparition de multiples symptômes; en particulier de douleurs.
ÊTRE OSTÉOPATHE, C’EST À LA FOIS :
- Développer l’intégrité nécessaire au développement du sens kinesthésique, nécessaire à des manoeuvres justes et précises;
- Acquérir un savoir propice à être transformé en connaissances par une expérience toujours grandissante;
- Et être supporté par une pratique philosophique permettant à l’intelligence du pratiquant de garder sa souveraineté intellectuelle, son autonomie d’action et le sens de sa propre passion dans la pratique de son art.

PHILOSOPHIE DE L’OSTÉOPATHIE ?
L’Ostéopathie s’appuie sur une philosophie qui s’ouvre et qui ose porter son regard, à la fois sur l’aspect global et analytique de la complexité de l’être humain. La philosophie de l’ostéopathie oriente sa science et son art vers la connaissance des corrélations entre les systèmes vitaux (nerveux, digestif, cardio-vasculaire, cardio-pulmonaire, rénal etc.) et la biomécanique.
L’Ostéopathe cherche et traite les douleurs et les troubles fonctionnels, par une approche manuelle qui lui est propre. Cette approche manuelle exige de l’ostéopathe un haut niveau de connaissance anatomique, physiologique, pathologique, sémiologique, palpatoire et technique, tout en développant des qualités humaines nécessaires à tout individu oeuvrant dans le domaine de la thérapeutique.
DR. ANDREW TAYLOR STILL observa que l’être humain pouvait perdre l’intégrité de son équilibre fonctionnel.
Andrew Taylor Still, offre lui-même sa définition de l’ostéopathie il y a plus d’un siècle, dans son ouvrage autobiographique: « L’ostéopathie est la science consistant en une connaissance exacte, exhaustive et vérifiable de la structure et des fonctions du mécanisme humain, anatomiques, physiologiques et psychologiques, incluant la chimie et la physique de ses éléments connus, ayant permis de découvrir certaines lois organiques et ressources curatives au sein du corps lui-même par lesquelles, la nature, sous le traitement scientifique, original à la pratique ostéopathique, différent de toutes les méthodes ordinaires de stimulation externe, artificielle ou médicinale, et en accord harmonieux avec ses propres principes mécaniques, ses activités moléculaires et processus métaboliques, peut se rétablir de déplacements, désorganisations, dérangements et des maladies qui en ont résulté et retrouver son équilibre normal de forme et de fonction en santé et en force. »
Ses recherches et ses expérimentations le conduisent à d’autres constats. Il compara ces biseaux a des branchies et élabora un concept nommé : le Mécanisme Respiratoire Primaire. En bref, ce mécanisme respiratoire primaire consiste en une fluctuation du liquide céphalo-rachidien. C’est de ce mouvement liquidien, qui se fait autour du cerveau et de la moelle épinière, que nait l’hypothèse d’une très légère motilité au niveau du cerveau et de la moelle épinière ainsi que de très petits mouvements entre les os du crânes et du sacrum. De ses constats, Sutherland développa le volet crânien de l’ostéopathie. Cette hypothèse est basée sur une biomécanique des os du crâne et ce, en rapport avec son observation de départ : les os du crâne humain sont biseautés comme les ouïes d’un poisson et de ce fait, peut-être existe-t-il des mouvements.
Inspirée et riche de son passé, l’ostéopathie greffe à son approche, la science d’aujourd’hui et une ouverture d’esprit moderne, dans le but de restaurer l’équilibre dynamique de la biomécanique et des structures tissulaires afin d’optimiser l’intégrité des fonctionnalités naturelles nécessaires, à une santé optimale.
QUI EST ANDREW TAYLOR STILL ?
Médecin, chirurgien et anatomiste, il est le père de l’ostéopathie.
Brève historique
Après s’être senti impuissant d’avoir perdu sa femme en 1859 et des ses trois fils en 1865, il exerce un regard différent de celui de la médecine traditionnelle du temps. Il développa un concept s’appuyant sur l’équilibre global. Il oeuvrait à relancer la dynamique provenant des causes plutôt que de travailler sur les symptômes que présentaient les patients et il eu beaucoup de succès et sa renommé s’étendra rapidement sur toute les États Unis, puis plus tard en Europe.
Fort de ces épreuves et du développement de ce nouveau concept thérapeutique, il fonde la première école d’ostéopathie l’ASO (American School of Osteopathy) en 1892 à Kirksville, Missouri (États-Unis).
Son oeuvre fût poursuivie par des élèves passionnés :
- John Martin Littlejohn (1865-1947), homme instruit de l’époque devint étudiant, puis enseignant et enfin doyen à l’ASO après avoir été soigné par A.T. Still pour des troubles chroniques de gorge et de cou. Sa passion et son déterministe pour l’ostéopathie s’orientèrent vers la physiologie alors que A.T. Still orienta ses qualités vers l’anatomie. De cette divergence, ces deux hommes de caractère se sépareront. Littlejohn tout comme A.T. Still fondera, avec ses frères, la deuxième école d’Ostéopathie : la Littlejohn Collège of Osteopathy à Chicago. Enfin, Littlejohn devient docteur en médecine et influencera considérablement l’Ostéopathie. Il déménage à Londres et fonde la British School of Osteopathy (BSO) en 1917.
- William Garner Sutherland (1873-1954) pratique le métier d’imprimeur et de journaliste. C’est justement par une investigation journalistique portée à l’attention d’Andrew Taylor Still que W.G. Sutherland est fasciné et décide de laisser son métier pour étudier à l’ASO. Inspiré par le Dr. Still, W.G. Sutherland eu l’inspiration que les biseaux présents sur les os crâniens devaient bien servir une certaine mobilité. Il attendra plus de 20 ans pour débuter une recherche liée à son inspiration, qui ne cesse d’habité ses pensées, malgré le dogme de l’époque : les os du crâne ne bougent pas.
CHAMPS D’INTERVENTION. VOUS RECONNAISSEZ-VOUS ?
Les affections liées à l’origine de la douleur chronique ou intermittente sont multiples. Elles peuvent toucher le système locomoteur et se manifester sous différentes formes:
- Arthrose, Arthrite;
- Lombalgie (entorse), dorsalgie, cervicalgie, attitude scoliotique, scoliose en phase de croissance;
- Hernie discale et toutes autres formes de discopathie dégénérative ou traumatique;
- Céphalée, migraines, fibromyalgie, sinusite, étourdissement, vertige, nausée…;
- Certain trouble de l’équilibre suite à un accident avec ou sans commotion cérébrale;
- Tendinites, bursites, douleurs musculaires et articulaires d’origine sportive ou lier à un travail répétitif (ex. : athlète, peintres, musiciens, chirurgiens, danseurs, personnes travaillant sur une chaine de montages, travail d’ordinateur soutenue …;
- Trouble de la digestion, de la respiration;
- Troubles liés au stress, à l’anxiété;
La plupart des douleurs ne sont pas des fatalités; elles ne sont que la manifestation cohérente et logique d’un dérèglement du système postural.Certains types de douleurs chroniques peuvent être néanmoins liés à un accident, à une mal fonction organique ou à une maladie.
DÉROULEMENT D’UNE SÉANCE EN CABINET D’OSTÉOPATHIE, ÉTAPE PAR ÉTAPE.
- D’abord c’est l’étape de l’Écoute (le patient s’exprime sur le but de sa consultation)
- Ensuite; l’anamnèse : l’ostéopathe encadre l’interrogatoire afin d’aligner l’histoire* des symptômes décrits par le patient afin de prendre note des différentes corrélations entre ceux-ci et les différents systèmes auquel ils y sont associés.
- L’histoire des évènements tel que : la grossesse, l’accouchement, la naissance, une chirurgie, un traumatisme, un handicap, une maladie, un antécédent familial
- L’évaluation morphologique, posturale,
- Test dynamique de mobilité, d’amplitude, de liberté de mouvement, de tonus et de force
- Test palpatoire de mobilité de la dynamique articulaire ( vertébrale), tissulaire, fascial, musculaire, viscérale, pneumohydraulique, diaphragmatique, craniosacré
- Mise en forme du plan d’intervention
- Partage du plan d’intervention
- Application du plan d’intervention
- L’échange avec le patient est constant et essentiel au bien déroulement de la séance, celui-ci fait partie intégrante du soin. (Impressions, confort, précision sur l’histoire de l’état)
- La réévaluation posturale, de mobilité et palpatoire est souvent reprise au cours d’une séance afin d’en valider le déploiement.
Ensuite, des explications de synthèse sont partagées avec le client, incluant une période de questions.
Période de recommandations :
Enfin, des exercices, des conseils en matière d’hygiène de vie, un référencement termine la séance afin que se poursuive la démarche du mieux-être amorcé par le traitement.
L’OSTÉOPATHIE, DANS QUELS DOMAINES ?
1- OSTEO-ARTICULAIRE :
C’est, en apparence, le domaine de prédilection de cette approche thérapeutique. En, effet, les pathologies articulaires sont en général le motif de consultation principal. Que ce soit pour une douleur cervicale, dorsale, lombaire, du bassin ou des membres, bons nombres de nos patients feront une approche par ce biais là.
Ce qui va différencier l’ostéopathe d’une autre médecine manuelle est que l’on va rechercher la source du problème (hormis les causes traumatiques directes, bien entendu). Le traitement passera peut être par une manipulation ostéo-articulaire en technique directe de trust (le « crac »), mais souvent aussi en technique musculaire ou de fascia, autre spécificité de notre approche de soins.
2- VISCERAL:
Bon nombre de pathologies dites « fonctionnelles » sont du ressort d’un traitement ostéopathique. Comme son nom l’indique, et pour simplifier, ce seront plutôt des « souffrances » du fonctionnement de l’organe sans réelle lésion associée.
Des exemples typiques en sont les troubles du transit de type ballonnement, difficultés de digestion, constipation (ou diarrhée), brûlures d’estomac, nausées inexpliquées etc.
Tout le système digestif peut être traité en ce sens, c’est-à-dire le soulagement du symptôme, de la douleur ou simplement de l’inconfort ressenti et à la condition qu’aucune pathologie organique ne relevant de la médecine traditionnelle ne soit omise. L’ostéopathie est complémentaire de la médecine classique, mais ne doit en aucun cas se substituer à elle. (Par contre, nos techniques manuelles peuvent engendrer parfois un soulagement, même si temporaire, dans des cas avérés de maladies graves).
Nos traitements auront donc un impact sur le foie et la vésicule biliaire, l’estomac, le pancréas, le colon et l’intestin grêle ainsi que l’arbre urinaire (reins, uretères et vessie).
Il est essentiel de noter que l’atteinte de ces organes (au sens ostéopathique du terme) peut avoir une répercussion douloureuse sur la colonne vertébrale, le bassin, voire l’épaule ou les genoux.
OSTÉOPATHIE CRÂNIENNE
Il s’agit encore d’une grande spécificité de notre champ d’activité. A contrario de la médecine traditionnelle, le concept ostéopathique affirme que les os du crâne ne sont pas figés et disposent d’un potentiel de mouvement (extrêmement faible il est vrai). Certaines études en IRM et par injection d’isotopes radioactifs auraient tendance à confirmer cette hypothèse.
Toujours est-il que cette mobilité peut être restreinte pour de multiples raisons (accouchement, petites malformations, traumatismes crâniens même mineurs, etc.) et entraîner, pour des raisons purement anatomiques avérées, des tensions sur les méninges (qui rappelons-le, se terminent au niveau du sacrum), une restriction au bon écoulement du liquide céphalo-rachidien, des tensions sur les nerfs crâniens ou sur l’encéphale. De nombreuses répercussions peuvent en découler : migraines ou céphalées inexpliquées, acouphènes et autres bourdonnement d’oreille, nez bouché sans raison apparente, le bruxisme (grincement des dents), les douleurs de mastication, certaines conséquences des rhinites allergiques, les douleurs cervicales à répétition et autres torticolis, certains troubles visuels, certains troubles du comportement, perturbation du sommeil, en particulier chez le bébé, etc.(intérêt pédiatrique majeur)
Il est quasi impossible de réaliser une liste exhaustive du champ d’application de ces techniques crâniennes, le système nerveux central étant à l’origine de la commande de tout l’organisme. C’est pourquoi aussi chaque consultation ostéopathique doit comporter un temps d’examen en crânien, avec un traitement adapté ou tout simplement une détente neuromusculaire.
Écrit et publié par :
Didier Bloch
DOCTORAT D’ÉTAT EN MÉDECINE
Université Louis Pasteur / France
Diplômé en Ostéopathie (université de médecine de Bordeaux)
Membre du Collège des Médecins du Québec
PATHOLOGIES VISCÉRALES FONCTIONNELLES
Bon nombre de pathologies dites « fonctionnelles » sont du ressort d’un traitement ostéopathique. Comme son nom l’indique, et pour simplifier, ce seront plutôt des « souffrances » du fonctionnement de l’organe sans réelle lésion associée. Des exemples typiques en sont les troubles du transit de type ballonnement, difficultés de digestion, constipation (ou diarrhée), brûlures d’estomac, nausées inexpliquées, etc.
Tout le système digestif peut être traité en ce sens, c’est-à-dire le soulagement du symptôme, de la douleur ou simplement de l’inconfort ressenti et à la condition qu’aucune pathologie organique ne relevant de la médecine traditionnelle ne soit omise. L’ostéopathie est complémentaire de la médecine classique, mais ne doit en aucun cas se substituer à elle. (Par contre, nos techniques manuelles peuvent engendrer parfois un soulagement, même si temporaire, dans des cas avérés de maladies graves). Nos traitements auront donc un impact sur le foie et la vésicule biliaire, l’estomac, le pancréas, le côlon et l’intestin grêle ainsi que l’arbre urinaire (reins, uretères et vessie).
Il est essentiel de noter que l’atteinte de ces organes (au sens ostéopathique du terme) peut avoir une répercussion douloureuse sur la colonne vertébrale, le bassin, voire l’épaule ou les genoux. Ce fait essentiel et exclusif de notre pratique explique que nous traitions la causalité de certains problèmes qui s’expriment par des douleurs articulaires ou dorsales alors que leur origine est viscérale. Il explique également l’inefficacité dans le temps de certaines manipulations ostéo-articulaires si elles ne sont pas accompagnées par un traitement adapté à l’origine de la douleur (et donc le recours à des consultations répétitives et coûteuses en manipulations articulaires, comme le font souvent les chiropracteurs).
Écrit et publié par :
Didier Bloch DOCTORAT D’ÉTAT EN MÉDECINE
Université Louis Pasteur /France
Diplômé en Ostéopathie (université de médecine de Bordeaux)
Membre du Collège des Médecins du Québec
SCOLIOSE ET OSTÉOPATHIE
Et si on pouvait faire un traitement préventif de la scoliose idiopathique ? (idiopathique signifiant que l’on ne sait pas pourquoi)une scoliose est une torsion du rachis vertébral dans les 3 dimensions; c’est pourquoi on retrouve une inflexion de la colonne vertébrale, et une gibbosité (une « bosse »), plus ou moins marquée.
Or, en ostéopathie, nous travaillons beaucoup sur la mobilité de cet os, qui fait partie de la voute orbitaire en avant, l’occiput en arrière, et l’articulation temporo-mandibulaire par ses 2 longerons verticaux que sont les apophyses ptérigoïdes. Si l’on accepte la théorie originale (et d’ailleurs très controversée) de ces paléontologues, on pourrait supposer qu’une torsion ou une bascule, même minime de cet os, puisse induire une tension méningée qui à terme, aboutira à la scoliose idiopathique.
Hypothèse osée me direz vous. Tout à fait d’accord avec vous. Mais comme la médecine traditionnelle n’a pas de solution, tentons quelque chose de non agressif.
En effet, peut être qu’une série de traitements à intervalles réguliers, en détente crânienne et en particulier sur le sphénoïde et sa jonction avec l’occiput, pourraient améliorer l’évolution de ce type de scoliose.
De toute façon, le traitement est indolore, et inoffensif.
Alors, pourquoi ne pas le tenter ? Nous n’avons rien à y perdre, tout au contraire.
Écrit et publié par :
Didier Bloch
DOCTORAT D’ÉTAT EN MÉDECINE
Université Louis Pasteur /France
Diplômé en Ostéopathie (université de médecine de Bordeaux)
Membre du Collège des Médecins du Québec